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Soins bucco-dentaires pour les patients handicapés

Dental care for disabled people

Résumé en Français

Contexte : Les patients handicapés représentent une population à besoins spécifiques dont la prise en charge en odontologie soulève une problématique de santé publique. Cet article décrit cette activité de soins au sein d’un service hospitalier d’odontologie pour mettre en évidence les difficultés rencontrées et proposer des axes d’amélioration dans cette prise en charge.
Méthodes : Une étude rétrospective descriptive a été menée sur les patients suivis entre 2010 et 2016 dans le cadre du partenariat entre le service d’odontologie de l’hôpital Albert Chenevier et le réseau RHAPSOD’IF. Les données collectées à l’aide de « fiches de suivi » renseignent l’acte réalisé et le type de médication éventuellement utilisée. Une analyse de ces fiches anonymisées a été effectuée à l’aide du logiciel Excel.
Résultats : Pour 434 patients handicapés soignés, les séances ont consisté en des consultations (42 à 57 %), les restaurations et les détartrages ont représenté chacun 1/6e des actes effectués (14 à 19 % et 14 à 18 %), et la chirurgie et la radiographie en ont représenté 1/8e (4 à 12 % et 6 à 11 %). La mise en place d’une thérapeutique prothétique est quasi nulle (0 à 1 %). La plupart des séances de soins s’est effectuée sans prémédication (61 à 76 %).
Conclusion : Ces soins dentaires nécessitent la formation des familles, des accompagnants, une bonne approche relationnelle et du temps pour instaurer une relation de confiance. L’adhésion à un réseau prend son importance pour aider, accompagner, conseiller le praticien et lui apporter un soutien financier.

English abstract

Context: Patients with disabilities represent a population with special needs whose dental care management constitutes a public health problem. This article describes dental care of disabled people in a hospital dental care unit to highlight the difficulties encountered and propose ways to improve this care.
Methods: A retrospective descriptive study was carried out on patients followed between 2010 and 2016 as part of the partnership between the Albert Chenevier Hospital odontology department and the RHAPSOD’IF network. The data collected by means of “follow-up sheets” described the procedures performed and any medication used. These anonymised records were analysed by Excel software.
Results: Dental care sessions for the 434 disabled persons consisted of visits (42 to 57%), restorations and scalings each represented 1/6 of all procedures performed (14 to 19% and 14 to 18%), and surgery and radiography each represented 1/8 of procedures (4 to 12% and 6 to 11%). There were almost no dental prostheses (0 to 1%). Most dental care sessions were performed without premedication (61 to 76%).
Conclusion: This type of dental care requires training of families and caregivers, a good interpersonal approach and time to build a relationship of trust. Participation in a network is important to help, support, and advise the practitioner and to provide financial support.

Santé publique n°5 septembre-octobre 2017 | p. 677 à 684 | publié le 19 décembre 2017

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