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Un dispositif ambulatoire pour la santé des Sourds en soins primaires

Résumé en Français

Contexte : la loi du 11 février 2005 reconnaît la langue des signes française (LSF) et impose la mise en place de dispositifs favorisant l’accès aux soins des patients Sourds. Objectif : cette étude décrit un dispositif ambulatoire proposant des soins primaires dédiés aux Sourds. Méthodes : étude de cas : analyse quantitative et prospective des données de consultations entre janvier 2009 et décembre 2012, analyse qualitative du dispositif, d’un choix de consultations et de quelques actions de santé communautaire. Résultats : pour une file active de 116 patients, 885 consultations ont été effectuées. Le nombre de consultations annuelles a doublé entre 2009 et 2012. Le nombre moyen de consultations par patient s’élève à 3,5/an. Le dispositif, issu de l’exercice libéral, pallie l’absence d’unité hospitalière dédiée à l’accueil des Sourds. Il s’appuyait au départ sur un médecin formé à la LSF puis s’est progressivement étoffé, les associés du cabinet de groupe s’impliquant dans les consultations. Les situations cliniques décrites aident à comprendre l’intérêt d’une telle entreprise. Conclusion : l’apport de ce dispositif est indéniable et ne devrait pas pour autant faire négliger la création d’une unité d’accueil et de soins hospitaliers pour les patients Sourds, incluant la possibilité d’une unité mobile pour tenir compte du poly-handicap et de l’isolement.

English abstract

Background: A law of 11 February 2005 recognises French Sign Language (LSF) as a language in its own right and requires the implementation of practices that facilitate access to health care of deaf patients. Objective: This study describes an ambulatory system devoted to primary care for the deaf people. Method: Case study: quantitative and prospective analysis of consultation data between 2009/01/01 and 2012/12/01, qualitative analysis of the ambulatory system, of an appointments selection and of some community-based health practices. Results: From an active list of 116 patients, 885 consultations were held. The number of annual consultations doubled between 2009 and 2012; the average number of consultations per patient amounts to 3,5/year. The system, stemming from private practice, consists of a general practitioner trained in LSF, progressively helped by his partners from the group practice. It compensates for the lack of hospital units in the area. The clinical situations described help in the understanding of the project’s significance. Conclusion: The benefits of the systemare obvious but should not become a reason to ignore the necessity of the creation of a hospital unit that provides health care for the deaf people, including the possibility of a mobile unit taking into account multiple disabilities and isolated people.

Santé publique n°2, mars-avril 2014 | p. 205 à 215 | publié le 28 mai 2014

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