Utilisation des applications mobiles par les internes du Centre hospitalier universitaire Ibn-Rochd Casablanca, Maroc
English abstract
Introduction : À l’heure actuelle, l’existence d’une panoplie d’applications mobiles en santé et la facilité de leur manipulation ont permis l’augmentation de leur utilisation chez les médecins en formation et ceux en exercice. L’objectif de notre étude était d’estimer la fréquence et de décrire l’usage de ces applications chez les internes du Centre hospitalier universitaire Ibn-Rochd Casablanca.
Méthodes : En décembre 2014, on a réalisé une enquête transversale auprès d’un échantillon d’internes d’Ibn-Rochd. Les participants, faisant partie de multiples disciplines et spécialités médicales, ont rempli un questionnaire anonyme auto-administré.
Résultats : Cent treize internes ont participé à l’étude avec un taux de réponse qui s’élevait à 94,2 %. Littéralement 95 % de ces médecins étaient possesseurs d’un smartphone et 85,2 % d’entre eux possédaient au moins une application mobile en santé avec une moyenne de 3,57 applications par interne (ET = 3,14). La fréquence de recours à ces applications était d’au moins une fois par jour et en matière de téléchargement les applications dédiées au diagnostic et à la prise en charge des malades venaient en tête (61 %). L’association entre le nombre d’applications et la spécialité exercée n’était pas statistiquement significative. Ce nombre n’était pas non plus associé au type de système d’exploitation utilisé et au sexe des internes.
Conclusion : L’usage des applications mobiles en santé et l’appui apporté aux internes d’Ibn-Rochd a permis d’apprécier l’importance de ce nouveau moyen dans l’apprentissage et la pratique médicale ; néanmoins une supervision et un accompagnement par les séniors s’avèrent primordiaux vu les risques encourus.
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Texte intégral sur www.cairn.info/revue-sante-publique-2017-2-p-201.htm
Santé publique n°2, mars-avril 2017 | p. 201 à 207 | publié le 26 juin 2017