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Les difficultés d'un suivi épidémiologique longitudinal dans les services de santé au travail

Résumé en Français

Introduction : l’objectif de cette étude est de décrire les difficultés d’un suivi épidémiologique de salariés au sein des services de santé au travail (SST). Méthodes : l’étude s’appuie sur deux études transversales du réseau de surveillance des troubles musculosquelettiques (TMS) des Pays de la Loire. Entre 2002 et 2005, 83médecins du travail ont inclus 3710 salariés ; ils devaient les revoir entre 2007 et 2009. Parmi eux, 13 avaient quitté leur service et 7 avaient changé de secteur géographique au sein du même SST. Résultats : sur les 94 médecins supplémentaires contactés, 85 ont accepté de participer au réseau. Le taux de suivi est de 43%: 1044 salariés ont été revus par leur médecin initial, tandis que 567 salariés ont été revus par un autre médecin du réseau. Les autres salariés se répartissaient entre 25% de salariés perdus de vue sans que l’on connaisse leur statut professionnel ; 23% encore en activité avec un médecin du travail identifié mais non venus en visite médicale durant l’étude de suivi ; 5% sortis du système de surveillance par la médecine du travail. Seuls 23 salariés ont refusé de participer au suivi et 105 avaient un médecin ayant refusé de participer. Discussion : il existe donc d’une part une grande mobilité des médecins du travail qui a ralenti le suivi malgré leur forte mobilisation, et d’autre part un fort pourcentage de salariés perdus de vue après avoir quitté leur emploi. Il faut mettre en place des dispositifs mieux adaptés pour suivre une population de salariés, tels que de nouvelles collaborations avec les médecins généralistes.

English abstract

Introduction: This study was designed to describe the difficulties of epidemiological follow-up of employees by occupational health services. Methods: This study was based on two transverse studies conducted by the Pays de la Loire musculoskeletal disorders (MSD) surveillance network. Eighty-three occupational health physicians included 3,710 employees between 2002 and 2005 and had to review them between 2007 and 2009. Thirteen of these physicians changed jobs and 7 changed geographical sector in the same occupational health service. Results: Another 94 physicians were contacted and 85 agreed to participate in the network. The follow-up rate was 43%: 1,044 employees were reviewed by the physician who saw them on inclusion and 567 employees were reviewed by another physician of the network. The other employees were distributed as follows: 25% were lost to follow-up and their occupational status remained unknown; 23% were still employed with an identified occupational health physician but had not attended a medical visit during the follow-up study; 5% had left the occupational health surveillance system. Only 23 employees refused to participate in the follow-up and 105 employees had a physician who refused to participate. Discussion: There is therefore a considerable mobility of occupational health physicians, which interfered with follow-up despite their good mobilization and a high percentage of employee are lost to follow-up after having left their jobs. More appropriate systems must be set up to follow populations of employees, such as new collaborations with general practitioners.

Santé publique n°1, janvier-février 2014 | p. 33 à 43 | publié le 3 avril 2014

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