Pharmacovigilance chez les chirurgiens-dentistes : enquête dans la région de Dakar, Sénégal

Massamba Diouf | Salimata Bodian | Cheikh Mouhamadou Mbacké Lo | Daouda Cisse | Daouda Faye | Babacar Touré | Mamadou Fall

Résumé en Français

Objectif : L’Organisation mondiale de la santé avait mis en place depuis 1968, un système international de pharmacovigilance dont le rôle est d’observer les effets des médicaments dans de nombreux pays. Au Sénégal, la pharmacovigilance est instituée en 1998. L’objectif de ce travail était d’évaluer les connaissances et attitudes des chirurgiens-dentistes par rapport à la pharmacovigilance.
Méthodes : Il s’agissait d’une étude descriptive et transversale portant sur 103 chirurgiens-dentistes praticiens du Sénégal choisis de manière exhaustive. Les informations à recueillir concernaient les caractéristiques socio-démographiques, les attitudes et connaissances des chirurgiens-dentistes.
Résultats : Plus de la moitié de l’échantillon était composée d’omnipraticiens et la durée moyenne d’exercice professionnel était de neuf ans. Les antalgiques (41,9 %) étaient les plus prescrits, suivis des antibiotiques particulièrement concernés dans l’apparition d’effets indésirables (41,8 %). Seuls 3,8 % de l’échantillon déclaraient notifier un effet indésirable. Près de 90 % de l’échantillon ignorent l’existence d’un système de pharmacovigilance au Sénégal.
Conclusion : Il convient de développer des campagnes de formation et de sensibilisation des chirurgiens-dentistes à la pharmacovigilance, pour une meilleure connaissance et une attitude positive sur les effets indésirables.

English abstract

Aim : Since 1968, the World Health Organization has used an international pharmacovigilance programme to monitor and examine the effects of drugs. The purpose of this study was to assess the knowledge and attitudes of dentists toward pharmacovigilance.
Methods : The paper presents the results of a cross-sectional descriptive study of 103 dentists in Senegal, based on an exhaustive selection process. Data were collected on the dentists’ sociodemographic characteristics and their knowledge and attitudes toward pharmacovigilance.
Results : Over 50% of the sample were general practitioners. The average number of years of professional experience was 9 years. Painkillers (41.9%) were the most widely prescribed drugs, followed by antibiotics, which were particularly involved in the onset of adverse effects (41.8%). Adverse effects were observed by just 3.8% of the sample. Almost 90% of the participants were not aware of the existing pharmacovigilance system.
Conclusion : The results suggest that pharmacovigilance training and education sessions for dentists are needed to improve their knowledge of pharmacovigilance and to foster positive attitudes toward adverse effects.

Santé publique n°1, janvier-février 2013 | p. 69 à 76 | publié le 12 mars 2014

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