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Étude des mécanismes pérennes de financement des médicaments essentiels à Loumbila, Burkina Faso

Résumé en Français

Au Burkina Faso, les ménages sont les principales sources de financement du système de santé à travers des mécanismes de paiement direct responsables de leur appauvrissement.
L’objectif de cette étude est de contribuer à la création d’une caisse municipale de financement des médicaments essentiels dans le village de Loumbila. C’est une étude transversale analytique et descriptive. Nous avons collecté les données du 25 juin au 5 août 2010 auprès de 276 personnes. Un guide et des questionnaires testés avaient permis de collecter les données conformément aux méthodes d’étude standard de santé publique. Les résultats montrent que 82,3 % des ménages sont favorables à la création d’une caisse municipale de financement des médicaments essentiels dans le village de Loumbila. Le taux de cotisation moyen proposé par les ménages est de 9 % de la valeur totale du revenu annuel. Les cotisations pourront se faire en fin de récolte agricole ou au cours des périodes favorables à une meilleure conversion des ressources naturelles en valeur monétaire conformément aux indications du Comité de prévision et de conjoncture du ministère de l’Économie et des Finances. Les fonds collectés doivent être sous la responsabilité d’un comité de gestion surveillé par l’État. En effet, la prise en charge thérapeutique des dix maladies prioritaires coûteraient quatre millions onze mille trois cent francs (4 011 300) CFA alors que les cotisations pourront atteindre quinze millions cinq cent soixante-quinze mille cinq cent quinze francs (15 575 515) CFA. Ainsi, tous les médicaments essentiels pourront être financièrement accessibles à tous les ménages dans le village de Loumbila.

English abstract

Households are the main source of health care financing in Burkina Faso. The current system based on out-of-pocket health payments is a major cause of poverty.
The purpose of this study was to contribute to the improvement of local health funding in Loumbila and throughout the country. A descriptive and analytical study was conducted among 271 household heads, 3 health committee members, the prefet (the top state official in the area), and the secretary general of the municipality between 25 June and 5 August 2010. A survey guide and questionnaires were used to collect data. The standard public health survey method was used to collect, process, analyze and discuss the results.
The results of the survey indicate that 82.3% of the participating households were willing to contribute to the creation of a local health fund in the village. The study found that the average contribution rate of each household amounted to 9% of their annual income. The best periods for collecting funds are during the harvest season (in the case of farmers) or any favorable period (in the case of other households). The municipal committee will need to be responsible for managing and coordinating the municipal health fund. This requires the participation of the state, health districts, NGOs and other partners. The cost of effective treatment for the top ten priority diseases in the village in 2010 is estimated to be 4,011,300 FCFA. If all the households in the village were to contribute to the municipal health fund, the total amount of contributions would amount to 15,575,515 FCFA.
Under this system, all households within the village can have access to essential drugs. The municipal health fund can also support municipal development boards to improve the independence and sustainability of the system.

Santé publique n°4, juillet-août 2012 | p. 365 à 377 | publié le 31 octobre 2012

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