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Évolution des pratiques en médecine générale dans la prise en charge des douleurs neuropathiques

Résumé en Français

Objectif : L’objectif était de déterminer les pratiques actuelles en région Lorraine dans le traitement des douleurs neuropathiques et d’évaluer les difficultés rencontrées par les médecins généralistes. Méthodes : Nous avons effectué une étude qualitative par la technique des groupes d’entretien collectifs semi-dirigés, en constituant un panel raisonné de médecins, afin de répondre à des critères de diversification. Le nombre de groupes d’entretien a été fixé dans le but d’obtenir une saturation des données. L’auteur principal de cette étude avait le rôle d’observateur, tandis qu’un animateur s’est chargé de modérer le débat. L’analyse des verbatims s’est faite selon deux méthodes : d’une part, plusieurs lectures des retranscriptions afin d’en ressortir les grandes idées émergentes, et d’autre part, une intégration des verbatims dans le logiciel informatique NVivo version 10, afin de disposer d’une analyse informatique en complément. Résultats : Les médecins interrogés ont déclaré moins prescrire de Clonazépam (Rivotril®), Carbamazépine (Tégrétol®) et Amytriptiline (Laroxyl®) qu’il y a dix ans, et plus de Gabapentine (Neurontin®), Prégabaline (Lyrica®), Venlafaxine (Effexor®) et Duloxétine (Cymbalta®). Ils ont déclaré rencontrer de nombreuses difficultés au quotidien dans la prise en charge de ces patients, notamment concernant la part psychologique ou psychiatrique associée à ces douleurs, les co-morbidités, l’iatrogénie, l’inefficacité des molécules disponibles, les difficultés d’accès à un spécialiste (notamment centre « anti-douleur »), l’acceptation du traitement par les patients, la limitation des prescriptions (AMM restrictives, retrait de certains médicaments…). Conclusion : Le traitement des douleurs neuropathiques pose de nombreuses difficultés au médecin généraliste, mais l’évolution des prescriptions montre une adaptation constante des pratiques.

English abstract

Objective: The objective of this study was to determine current practices in the Lorraine region in the treatment of neuropathic pain and to assess the challenges faced by general practitioners (GPs). Methods: We conducted a qualitative study by the focus group technique, by constituting a balanced panel of GPs to meet diversification requirements. The number of focus groups was defined to obtain data saturation. The lead author of this study acted as an observer, while a facilitator was responsible for moderating the debate. Analysis of transcripts was performed in two ways: firstly, several readings of the transcripts to highlight the main ideas emerging from these discussions, and secondly, integration of verbatim transcripts in NVivo 10 software to allow complementary computer analysis. Results: The GPs interviewed reported that they prescribed Clonazepam (Rivotril®), Carbamazepine (Tegretol®) and Amitriptyline (Laroxyl®) less often than ten years ago, and Gabapentin (Neurontin®), Pregabalin (Lyrica®), Venlafaxin (Effexor®) and Duloxetine (Cymbalta®) more often than ten years ago. They reported many difficulties in the daily management of these patients, especially concerning the psychological or psychiatric components associated with this pain, comorbidities, iatrogenic effects, the inefficacy of the available molecules, the difficulties of access to a specialist (including pain centres), acceptance of treatment by patients, limiting requirements (restrictive marketing authorisations, withdrawal of certain products…). Conclusion: The treatment of neuropathic pain raises a number of difficulties for GPs, but changes in prescribing habits reflect a constant adaptation of clinical practices.

Santé publique n°4, juillet-août 2016 | p. 505 à 516 | publié le 7 novembre 2016

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