Dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne qui sont confrontés à des problèmes majeurs de santé publique comme le paludisme et le VIH, un déploiement massif de nouveaux médicaments a été observé au cours des deux dernières décennies. Or, certains de ces médicaments comportent une toxicité plus ou moins importante, pouvant entraîner une baisse de l’observance voire l’arrêt des traitements. Il est donc apparu nécessaire de mettre en place des systèmes de pharmacovigilance dans ces pays. C’est le cas du Burkina Faso dont le Ministère de la santé s’est engagé à organiser les activités de pharmacovigilance depuis 2008. En dépit de quelques efforts, ces systèmes n’ont pas encore atteint un niveau de performance à même de leur permettre de faire face aux nombreux défis sanitaires, mettant ainsi en évidence la nécessité d’autres actions prioritaires. Le renforcement de la pharmacovigilance au Burkina Faso peut se faire à plusieurs niveaux : la formation initiale et continue des agents de santé, la mise en place d’une surveillance active dans des sites sentinelles, l’information et la sensibilisation du public, et le renforcement de la coordination nationale.