La frontière entre les violences éducatives et la maltraitance est souvent ténue. Dans un récent rapport, la députée Maud Petit s’attaque à la question des violences à visée éducative, alors qu’en France, de nombreux parents considèrent la fessée et la gifle comme des moyens éducatifs. Comme le souligne la députée, l’usage des ces violences et souvent liée à des difficultés rencontrées par les parents dans l’éducation de leur enfant, et trahit un besoin de soutien à la parentalité. L’auteur pointe du doigt, en outre, le retard de la France en matière de prévention des violences éducatives. Elle indique que la confusion entretenue autour de la notion de violences acceptables dans notre corpus juridique explique pour partie la persistance du recours aux violences éducatives. Afin de défendre le droit à une éducation sans violence, le rapport préconise donc une interdiction expresse des violences qui soit prescriptive plutôt que répressive, ainsi qu’une politique de soutien à la parentalité positive.
• Rapport fait au nom de la Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la république sur la proposition de loi relative à l’interdiction des violences éducatives ordinaires, Maud Petit, Assemblée nationale, novembre 2018
• Notre dossier documentaire « Accompagner les parents pour contribuer à réduire les inégalités sociales de santé » en collaboration avec Anne Laurent
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